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  • miloupo

Comment sont transformées les matières premières dans l’assiette du consommateur :

Un petit tour d’ensemble pour comprendre comment des aliments bruts peuvent devenir des aliments ultras transformés .
Le cracking alimentaire, en avez vous déjà entendu parler ?

Peut-être pour certains oui et pour d’autres non . Ceci est un procédé technique qui ressemble à la pétrochimie. Il a pour but d’extraire d’un aliment principal plusieurs de ses briques élémentaires.
En effet, toute matière est dotée de plusieurs composants. Le cracking alimentaire est donc là pour les séparer de leur matrice.
C’est ainsi, en chauffant à très haute température le produit brut, qu’on le fractionne et obtient de lui plusieurs petits bouts réduits en poudre.

En cassant la matrice, on casse les bénéfices du produit brut et c’est ainsi que l’on obtient :
Pour le blé :


Farine blanche qui donnera l'amidon, le gluten
L'amidon de blé qui donnera le dextrose, le sirop de glucose et le fructose


Pour la pomme de terre :

Amidon
Maltodextrine
Sirop de glucose
Amidon transformé

Pour le riz :
Amidon modifié
Sirop de riz
Amidon
Sirop de glucose


Pour le maïs :
Maltodextrine
Amidon
Amidon modifié
Sirop de glucose fructose
Polyols
Sirop de glucose

Des noms que nous retrouvons bien souvent dans la liste d’ingrédients des aliments courant dans nos magasins.


Qu’est ce que l’amidon ?

Nous retrouvons bien souvent dans les listes d’ingrédients Amidon ou amidon modifié. Ceci est tellement devenu courant que nous ne nous posons jamais la question car nous avons déjà pu entendre ce mot, par exemple l’amidon de riz qui permet de rendre les selles de bébé plus consistante lors d’une diarrhée …

Mais l’amidon sert à bien d’autres fonctions .

Comme cité ci-dessus, l’amidon est extrait par cracking.

Il existe trois catégories :

Les amidons natifs qui une fois traités deviendront les amidons prégélatinisés (traités physiquement)et les amidons modifiés ( traités chimiquement)
Les amidons prégélatinisés sont la base des crèmes pâtissières à froid, la cuisson de celle-ci peut donc être supprimée .

Les amidons modifiés stabilisés entrent dans les produits congelés, plats cuisinés, les sauces en conserve car ils ont une meilleure tenue lors de la congélation/décongélation.
Les amidons à modification multiples rendent apte à la congélation et assure une bonne tenue à la décongélation. Le choix de la fécule de pomme de terre est souvent de rigueur et la plus adapté par ses propriétés.
Quelques exemples de préparations :
Amidons natifs ( blé, maïs ) :

- Biscuits
- Pâtisserie (cake, génoise, ...)
- Crèmes pâtissières préparée à froid
- Entremets
Amidons prégélatinisés :

- Blé, maïs : Biscuits et pâtisserie (moelleux, viscosité)
- Manioc : Nappage pour tartes
- Amidons modifiés/maïs cireux : Garnitures pour tartes stables au four, Crèmes pâtissières préparées à chaud
Amidons modifiés prégélatinisés :

Maïs , blé : Biscuits et pâtisseries
Maïs cireux : Garnitures pour tartes stables au four, Crèmes instantanées, cakes (moelleux)
Pommes de terre : Entremets, Crèmes pâtissières à froid subissant des traitements de congélation et de décongélation et stables au four.
Manioc : Biscuits et pâtisserie (moelleux, fondant) , Entremets, Crèmes pâtissières préparées à froid
Les amidons natifs et prégélatinisés non modifiés sont considérés comme des ingrédients.
Les amidons modifiés, ci-dessous, sont considérés comme des additifs, épaississants ou gélifiants.
Ils se distinguent de la plupart des autres additifs par le fait qu’ils sont souvent incorporés à des doses importantes dans les aliments et qu’ils n’ont aucune valeur nutritive.
Annexe II, partie C du règlement ( CE ) n°1333/2008 des additifs autorisés sans restriction :
E1404 : Amidon Oxydé
E 1410 : Phosphate de Mondamidon
E 1412 : Phosphate de Diamidon
E 1413 : Phosphate de Diamidon phosphaté
E 1414 : Phosphate de Diamidon acétylé
E1420 : Amidon Acétylé
E 1422 : Adipate de Diamidon acétylé
E 1440 : Amidon Hydroxypropyle
E 1442 : Phosphate de Diamidon Hydroxypropyle
E 1450 : Octenyle Succinate d’amidon sodique
E 1451 : Amidon oxyde acétyle
Les traitements chimiques apportaient à ces derniers
Le dextrose :
Le dextrose est un sucre simple issu du maïs qui est chimiquement identique au glucose, le sucre sanguin ( sucre simple se trouvant dans notre organisme) . Le dextrose est souvent utilisé dans les produits de boulangerie comme édulcorant et on le trouve aussi dans les aliments transformé et sirop de maïs.
La maltodextrine :
La maltodextrine est essentiellement issue du maïs, du riz, de l’amidon de pommes de terre ou du blé.
L’ingrédient est tellement transformé ( par hydrolyse) que la poudre obtenue (couleur blanche) est sans odeur et presque sans goût. Elle est utilisée par les industries pour épaissir le produits laitiers et utilisée comme agent de texture ou de conservation.

Les 4 ingrédients principaux, marqueurs d’Ultra Transformation, MUT :


Les graisses végétales hydrogénées

Les sirops glucose fructose

Les nitrites

Les édulcorants intenses

Ces 4 ingrédients font partis des principaux marqueurs d’Ultra Transformation appelés aussi MUT.


Nous allons essayer de comprendre ce qu’ils sont et surtout à quoi servent-ils dans notre alimentation ? Sont-ils essentiels à celle-ci ou le sont-ils plus aux industriels ?

I ) Les graisses végétales hydrogénées :

Qu’est ce que l’hydrogénation ?

Les huiles contenant de l’acide gras poly-insaturés, appelés AGPI, sont sensibles à la lumière, à la chaleur et à l’association de l’oxygène. Ces huiles se rancissent aux contacts de ces facteurs.
C’est ainsi qu’en ajoutant 2 atomes d’hydrogènes (des catalyseurs ) et une bonne température, ces huiles deviennent plus stables ; elles se conservent plus longtemps et deviennent plus solides.
Elles perdent leur double-liaison ( dans les AGPI) lors de ce procédé et ces AGPI deviennent des acides gras trans saturés ( AGS) et deviennent des des acides gras trans . ( après hydrogénation : AG trans ) .
D’après le Journal Officiel du Sénat su 03/05/2012 : Secrétaire de la Santé chargé de la santé :
L’huile de palme est aujourd’hui la plus consommée dans le monde (25%) , dépassant d’un peu l’huile de soja (24%) , et de loin celle de colza (12%) et de tournesol (7%) .
Elle est :
- Très utilisée par les industriels
- Peu coûteuse
- Bonne stabilité à haute température
- Conserve très bien les aliments
- Leur donne une texture croustillante sans altération du goût
Sur le plan nutritionnel :
Consommée à dose élevée, cette huile peut avoir des conséquences néfastes pour la santé .
En effet, les industriels utilisent ces produits comme stabilisateurs et conservateurs dans les plats préparés ( pizzas, quiches, viennoiseries, biscuits, etc ... ) et même la margarine.
Au Danemark, il a été interdit l’utilisation des huiles partiellement hydrogénées et en Autriche, Hongrie, Islande, Norvège et Suisse, l’utilisation a été limités.
L’ EFSA appelle a limiter la consommation aussi faiblement que possible, tandis que l’OMS demande de « les éliminer de l’alimentation mondiale» , sachant qu’il existe des huiles et des graisses plus saines qui n’affectent ni le goût, le coût des aliments .
A noter : Le règlement européen INCO d’informations aux consommateurs n’oblige pas à indiquer le taux d’ AGT ( Acides Gras Trans) .Toutefois, les industriels ont obligations d’indiquer si l’huile incorporée est hydrogénée : «huiles ou graisses partiellement hydrogénées» ou « contient des AGT» .
Les huiles de palmes, de palmiste, de coco ou de coprah ne subissent pas de processus d’hydrogénation car elles présentent déjà des acides gras saturés. Elles sont solides à température ambiante.
Pourquoi les éviter ?
Le directeur de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré :
« A l’époque où le monde entier lutte contre la pandémie Covid 19, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger la santé des personnes. Cela signifie qu’il faut prendre toutes les mesures possibles pour prévenir les maladies non transmissibles de rendre les gens plus sensibles au coronavirus et d’entraîner des décès prématurés.
Notre objectif d’éliminer les acides gras trans d’ici 2023 ne saurait souffrir d’un retard.»
Il est estimé à plus de 500000 décès par an dus à une cardiopathie cardiaque dont la cause est la consommation d’acide gras trans.
De plus l’OMS lance une alerte révélant que les acides gras trans augmenterait le risque de cancer de l’ovaire.
Le Dr Véronique Chajès, auteur d’une étude et scientifique du CIRC ( organisme de l’OMS : Centre de Recherches sur le Cancer) a déclaré :
« Les acides gras trans industriels sont associés à l’obésité et à l’inflammation, qui sont des facteurs risques connus du cancer de l’ovaire et qui pourraient, expliquer, au moins une partie, l’association tangible entre ces acides gras et le cancer de l’ovaire.»
Mais, la Dr Inge Huybrechts, dans le cadre de l’étude prospective européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC), scientifique parmi d’autres du CIRC basé sur Lyon, précise :
«Bien que quelques études à petite échelle aient suggéré un lien entre la consommation d’acides gras trans et le risque de cancer de l’ovaire, les preuves ne sont pas concluantes.»
Toutefois, il est révélé que les apports en acides gras trans industriels ont été associés à un risque plus élevé de cancer du sein. Les cancers de la prostate et colorectal ont été signalés dans la littérature scientifique.
Le CIRC va dans le même sens que l’OMS, c’est-à-dire : Éliminer les acides gras trans industriels des aliments .

II ) Les sirops Glucose fructose :
Qu’est ce que le sirop Glucose fructose :
Le sirop de Glucose fructose est issu généralement des grains de céréales ( maïs, blé ... ) .
Lors du cracking qu’aura subi ces céréales, l’amidon et les protéines auxquels on aura ajouté de l’eau, vont former un mélange. Celui-ci va être centrifugé et deux dérivés en ressortiront. Vient ensuite deux étapes :
- Un ensemble de molécules de glucose ( sucre simple) dans l’amidon va être retenu. Ces molécules vont être cassées, les liaisons détruites. Une fois, cet amidon hydrolysé, on obtiendra le sirop de glucose.
- Une certaine enzyme va être utilisée pour transformer certaines molécules de glucose en fructose ( le fructose est un autre sucre simple et le plus sucré des sucres naturels) .Viendront par la suite, plusieurs étapes pour purifier et obtenir un sirop épais et clair : l’édulcorant appelé sirop de glucose fructose .
Il a plusieurs noms : - isoglucose ( quand le sirop contient plus de 10% de fructose )
- sirop de fructose-glucose ( quand sa teneur en fructose dépasse 50 %)
- sirop de maïs à haute teneur en fructose ou HFCS ( high fructose corn syrup )( quand il contient 42 ou 55 % de fructose .
- sucre inverti
Comment se situe la consommation des français avec le sucre ?
Recommandation de l’ ANSES :
La limitation maximale de sucres totaux par jour en gramme :
Pour les enfants de 4/7 ans : 60 g
Pour les enfants de 8/12 ans :75 g
Pour les enfants de 13/18 ans :100 g
Pour les 18 ans et plus : 100 g
25 % des enfants de 4/7 ans respectent la recommandation.
40 % des enfants de 8/12 ans respectent la recommandation.
75 % des enfants de 13/18 ans respectent la recommandation.
80 % des 18 ans et plus respectent la recommandation
Une seule question me vient en tête : Qui organise les courses et l’alimentation dans les foyers ? Il me semble qu’il devient urgent et important que nous, parents, nous nous penchions dans l’achat et la consommation des produits sucrés et sucres cachés dans l’alimentation quotidienne.
Mais que sont les sucres cachés se mêlant dans les produits industriels de consommation courante que nous ne mettrions pas si nous faisions nous-même les préparations ?
Les sucres cachés apparaissent dans la listes des ingrédients sous les noms de lactose, dextrose, sirop de glucose, sirop de glucose fructose, etc ... Dans les aliments Ultra Transformés, ils sont très souvent employés. En effet, en plus de leur fonction première qui est de sucrer, ils permettent et ont pour utilité d’être exhausteur de goût, conservateur, texturant, colorant... Dans la salaison des produits carnés, ils permettent de favoriser la pénétration du sel et de créer une certaine flore microbiologique (transformation des nitrates du salpêtre en nitrites) . En effet, cela permet d’obtenir la couleur rose du jambon, par exemple.
Selon Michael Moss, journaliste d’investigation au New York Times, et auteur du livre Sucre, sel et matière grasse, « Pour faire une bonne sauce tomate, plutôt que de prendre de bonnes tomates bien rouges, vous prenez des légumes bons marchés, pas vraiment mûrs, et vous ajoutez du sucre pour imiter une saveur naturelle.»
Encore une économie pour les industriels !
Il est important de lire attentivement les ingrédients pour mieux choisir ses aliments.
D’après des études faites sur des rongeurs, il a été démontré qu’une alimentation riche en sucrose ou en fructose entraînerait un syndrome métabolique (obésité, dyslipidémie (concentration de lipides dans le sang) , diabète, hypertension.
Chez l’homme, une suralimentation en quantité importante de fructose (20-300 g/J) entraînerait une hyperglycéridémie, un dépôt de graisse dans le foie et les muscles, et diminuerait la sensibilité hépatique à l’insuline.
Il est à noter que déjà, des effets sur les lipides sanguins, sont observés pour des quantités ingérées allant de 50/100 g/J .
Selon le CNRS Journal et un article paru : «Le fructose, un additif problématique ?» , daté du 19/11/2015, il est dit :
« Les avis sont toutefois pas unanimes sur l’existence d’effets toxiques au fructose chez l’homme. Si les études réalisées chez les animaux de laboratoire montrent sans ambiguïté que le fructose à haute dose entraîne des conséquences néfastes sur la régulation du métabolisme énergétique, l’obésité et le diabète de type 2, il est beaucoup plus difficile de tirer des conclusions aussi claires d’études menées sur l’homme ...» , un peu plus loin , il est dit : « On notera d’ailleurs que 80 % des études qui sont cofinancées par les industriels de l’alimentation suggère que la consommation de boissons sucrées n’a pas d’impact sur la prise de poids, alors que 80 % des études réalisées de façon indépendante trouvent au contraire une corrélation positive entre les boissons sucrées et l’obésité.»
Cela laisse à réfléchir ...
III ) Les nitrites :
Que sont les nitrites dans l’alimentation :
Les nitrates ou nitrites sont des substances chimiques naturelles se trouvant dans le sol, l’air et l’eau. Les nitrates sont utilisés dans l’alimentation comme additifs afin d’arrêter la croissance des bactéries et en tant exhausteur de goût et de saveur dans les aliments.
Dans certaines denrées, on peut les trouver à l’état naturel comme dans les betteraves, la laitue, le céleri,les radis et les épinards.
L’industrie alimentaire les utilise en ajout dans les produits carnés comme les charcuteries, le saucisses, les saucisses à hot dog, ...
Les nitrites ( NO2-) est un oxyde d’azote identifié dés sa classification comme une molécule toxique .
Selon Open Food Facts, il est recensé sur 730000 produits, 19710 produits charcutiers contiennent des additifs à base de nitrites ou nitrates :
- 11961 produits référencés contiennent du nitrite de sodium (E250)
- 2778 produits référencés contiennent du nitrate de potassium (E252)
- 5 produits référencés contiennent des nitrites de potassium (E249)
- 294 produits référencés contiennent du nitrate de potassium (E251)
Depuis 2015, le CIRC place la charcuterie dans la catégorie cancérogène avéré.
L’apparition des «NOC» (nitrosamines, nitrosamides, S- nitrosothiols et fer nitrosylé, qui sont les réactions issues des nitrites dans l’organisme) accentue le caractère cancérigène des produits charcutiers.
Pourtant depuis 2011, le World Cancer Research Fund (WCRF) et l ’American Institut for Cancer Research (AICR) tiraient déjà l’alarme sur l’augmentation du cancer colorectal avec l’association de la consommation de charcuterie.
Selon le CIRC, un rapport de 2018, mettait en évidence l consommation de viande et de charcuterie en France et 5600 nouveaux cas de cancers colorectaux.
Et pourtant, d’après une réponse faite par le Ministère de Solidarité et de la Santé, publiée dans le JO du Sénat du 16/04/2020 (page 1819) :
« Dans le cadre de la réévaluation des additifs, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu un avis en Juin 2017, et conclut que les nitrites et les nitrates ajoutés aux aliments aux niveaux autorisés sont sans danger pour les consommateurs en Europe ...»
Toutefois, le 3 Février 2022, la proposition de loi pour interdire les nitrites et nitrates ajoutés à notre alimentation a été adoptée à l’Assemblée Nationale.
Celle-ci engage le Gouvernement et les élus à prendre des décisions d’ici quelques mois après la remise d’un rapport attendu par l’ ANSES à l’été prochain.
Un décret fixera « une trajectoire de baise de la dose maximale d’additifs nitrés » pour le bénéfice santé de la santé humaine d’ici mi-2023 ( délai de 12 mois). Par ailleurs, dans un délai de 18 mois, « un décret précisera les modalités de mise en place d’un étiquetage spécifique pour les produits contenant des additifs nitrés. » .
Or d’après Que Choisir, le texte initial prévoyait d’interdire les additifs nitrés pour les salaisons dès le 1er Janvier 2023, et à partir du 1er Janvier 2025 pour les charcuteries traitées thermiquement ( andouilles, andouillettes, boudins blancs et noirs, charcuteries pâtissières, jambons, lardons, pâtés, terrines, rillettes, saucisses, saucissons, tripes, etc ... )
Il est à noter que l’ ANSES devait à plusieurs reprises fournir une expertise afin d’évaluer la loi. Celle-ci avait été reportée à deux reprises et la démission d’un expert scientifique du groupe de travail , le 8 octobre 2021, avait été soulignée. Celui-ci, soumis à un devoir de réserve ne peut s’exprimer sur les raisons de son départ.
Tout cela devrait interpeller le consommateur sur le bienfait des nitrates et nitrites dans leurs consommations de produit Ultra Transformés et leur consommation charcutière. Faut-il seulement qu’il soit beaucoup plus informé ?
IV ) Les édulcorants intenses :
Mais que veut-on dire par « édulcorants intenses» ? :
Définition selon l’ ANSES :
Aspartame, extrait de Stévia ( glycosides de stéviol ), sucralose, acésulfame K, ...) . Les édulcorants intenses sont des additifs alimentaires utilisés pour donner de la saveur sucrée aux aliments. Sous cette appellation unique, les édulcorants sont en fait des substances très diverses du point de vue chimique mais dont le point commun est de présenter un pouvoir sucrant extrêmement élevé.
Les édulcorants intenses peuvent avoir deux origines :
- Origine végétale :
La Stévia :
Édulcorant issu d’une plante originaire du Paraguay et cultivée en Amérique du Sud : Stévia rebaudiana. Il est un assemblage de différents glycosides de Stéviol. Il a un pouvoir sucrant 250-300 fois supérieur à celui du sucre. Il ne contient pratiquement pas de calories. On le retrouve dans les boissons allégées, les confiseries, les chocolats, les pâtisseries.
Malheureusement, les industries agroalimentaires ont déjà travaillé à la modifier génétiquement. En effet, dans certains sodas, on ne peut pas utiliser du 100% Stévia car si on augmente la dose de celle-ci, son amertume prendrait le dessus sur le goût de la boisson ( par exemple : le cola) .
Pour cela, des chercheurs aux États-Unis ont travaillé sur les molécules sucrantes de la Stévia afin d’enlever cette amertume.
Modifiée génétiquement, la Stévia deviendra un édulcorant zéro calorie, sans amertume, pouvant être produite en laboratoire ( mise en culture avec de la levure) par tonne, abandonnant ainsi les cultivateurs de Stévia ( reportage YouTube : Du faux sucre génétiquement modifié )
Un autre point est à relever : une étude israélienne faite par des scientifiques de l’Université Ben-Gourion de Négueu (BGU) a révélé que la Stévia pourrait entraîner un déséquilibre microbien intestinal ( résultat parus dans une des principales revues internationales de chimie Molécules ) . Ce déséquilibre microbien pourrait entraîner l’apparition de problèmes gastro-intestinaux .
- Origine de synthèse :
L’aspartame ( E951) :
Selon, l’ EFSA :
L’ Aspartame est un édulcorant artificiel puissant et faible en calories. Il a un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre.
Il est utilisé dans de nombreuses denrées alimentaires comme les boissons, les desserts, les produits laitiers, les chewing-gum, etc ...
Pour l’ EFSA et à la « suite d’évaluations approfondies de sa sécurité», l’aspartame est considéré comme étant sûr pour la consommation humaine et il est autorisé depuis plusieurs années dans plusieurs pays.
Mais il en est autrement pour le RES ( Réseau Environnement Santé ) qui conteste cette affirmation. En effet, les médecins et scientifiques du RES ont conclu quant à eux le potentiel cancérigène de l’aspartame ainsi que le risque accru d’accouchement prématuré chez les femmes consommant des boissons «light» . Le RES dénonce les faiblesses de déontologie de l’ EFSA . D’après La revue médicale Suisse , dans l’article : « A quand la prohibition du sucre et de l’aspartame» ,les responsables du RES déclarent : « L’ EFSA continue à nier l’évidence des faits scientifiques et recourt à des artifices pour ne pas changer de position.» , pour ajouter : «stupéfiant ...continue de repousser pour la troisième fois une étude de cancérogénicité positive».
En effet, il est noté dans la Fiche Avis scientifique sur l’Aspartame de l’ EFSA :
- Dommage de l’ ADN et Cancer :
« Les experts de l’ EFSA ont pu exclure le risque potentiel que l’aspartame endommage les gènes et induise le cancer .»
- Dommage cérébraux et effets sur le comportement :
« Les experts scientifiques de l’ EFSA ont également conclu que l’aspartame ne causait pas de dommage au cerveau et n’entraînait pas d’effets sur le comportement, tel que l’hyperactivité .»
Bien d’autres édulcorants sont associés à ceux cités ... Il est préférable de les éviter dans notre alimentation. Ils pourraient perturber la production d’hormones et dérégleraient notre flore intestinale. Souvent employés avec l’aspartame, peu d’études sont convaincantes dans le bénéfice-risque .
En voici la liste :
L’acésulfame k (E950) , les cyclamates (E952), le fructose, dextrose, l’ isomalt (E953), le lactitol (E966), le maltitol (E965), la maltodextrine, le mannitol (E421), la saccharine (E954), le sorbitol (E420), le sucralose (E955), le tagatose (E, la thaumatine (E957), le xylitol(E967) , etc ...

Alors sont-ils essentiels à notre alimentation ?


Notre alimentation quotidienne devrait dans l’idéal en contenir peu .
Ils n’ont aucune valeur nutritive, ni bienfait pour notre santé.
Le fait de se nourrir est d’apporter à notre organisme tous les nutriments nécessaires pour notre métabolisme afin qu’il soit performant tout le long de notre vie et cela avant notre conception.
Il existe toutefois un tiers des produits industriels qui ne le sont pas et faits à base de produits dits «nobles» .Ceci permet de pouvoir consommer de façon industriel mais plus ou moins proprement.
Tous les aliments ne sont forcément Ultra Transformés!


Les aliments bio dans tout ça ?
27 % des produits Bio vendus sont Ultra Transformés, ce qui fat 1 aliment sur 4.
Pourquoi cet écart ? Dans l’alimentation Bio, on utilise que 48 additifs au lieu de 339 dans le conventionnel au niveau européen.
Manger Bio mais Ultra Transformé n’est pas une garantie de «bonne santé» à long terme. Niveau écologique, cela est sans doute une garantie mais cela reste du produit Ultra Transformé.
La viande végan recomposée :
Nutrinet a montré une étude où elle mettait en évidence qu’une personne végan pouvait ingérer plus de produits Ultra Transformés qu’un omnivore.
La personne végan ne mange pas forcément de meilleure qualité et ne touche pas forcément à l’écologie : les aliments Ultra Transformés nécessite des ingrédients peu durables.
Les substituts de viande ressemblent plus à un aliment chimiquement comestible :
Dans Capital magazine, une enquête a mis en évidence, sur 95 % de produits de référence végétarienne et végan, que le premier composant est l’eau sur 72 % des imitations de viande, 67 % des panés et 31 % des galettes végétales. Les ingrédients d’origines végétales quant à eux représentent 39 % . Le reste des produits sont de la matière grasse, sel, épices et additifs.
Manger 5 fruits et légumes par jour, OUI, mais pas Ultra Transformés !
Quand on achète un aliment, il faut regarder les marqueurs d’Ultra Transformation, c’est-à-dire :

Si dans la liste des ingrédients se trouvent plus de 5 ingrédients, on a plus de 3 risques sur 4 que l’aliment soit Ultra Transformé.
Il est conseillé de ne pas manger plus de 1 ou 2 produits Ultra Transformés par jour car nous n’avons pas assez de recul dans le fait de la multiplication de ces produits ainsi que « l’effet cocktail» dans notre organisme.
Lors d’une conférence à Montréal, Carlos Monteiro soumettait l’idée que les «Ultra Transformés» étaient de la malbouffe de bonne qualité. En effet, sanitairement ces aliments sont très sûrs mais point de vue nutritionnelle sont médiocres. Un produit enrichi ne veut pas dire qu’il est naturellement enrichi. Il faut comprendre que l’aliment ayant subi toutes ces transformations, notamment avec le cracking, a perdu beaucoup de ses qualités. Donc, la main de l’homme intervient en lui ajoutant chimiquement des produits de synthèses.

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